Le Cerefe en facilitateur de projets

Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe) jouera désormais,

autres, le rôle de facilitateur de l’interaction entre “les bailleurs de fonds et les PME algériennes porteuses de projets de petite et moyenne taille” dans le domaine des énergies renouvelables. Un nouveau décret exécutif, publié au Journal officiel n°20, le 10 mars dernier, modifiant et complétant celui établi en octobre 2019 portant création, organisation et fonctionnement du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, lui confère, en effet, cette prérogative.

Le Cerefe intervient ainsi dans la mobilisation des ressources auprès des bailleurs de fonds. Y compris le décaissement des fonds de projet ? Le nouveau texte ne le mentionne pas. Le Commissariat aux énergies renouvelables sera, en tout cas, associé aux discussions portant sur les questions de financement de projets. Celles-ci se posent en général, et pas seulement dans le secteur des énergies renouvelables. Le Cerefe fera en sorte que les obstacles au développement du renouvelable soient levés, en associant plus étroitement à ses initiatives chefs d’entreprise et experts. Cela devrait lui permettre de mesurer sur le terrain les difficultés et de partager des solutions possibles. Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique est dirigé par un commissaire désigné par décret présidentiel et un conseil d’administration composé des représentants de différents secteurs activant dans ce domaine. Il est également assisté dans ses missions par un conseil consultatif composé de compétences nationales reconnues dans ce domaine, d’opérateurs économiques et de représentants de la société civile.

Ce conseil se veut un espace de consultation et une force de proposition pour le développement des énergies renouvelables et la promotion des mesures de l’efficacité énergétique. Le Commissariat est, par ailleurs, chargé d’évaluer la politique nationale de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, les outils mobilisés pour sa mise en œuvre, ainsi que leurs retombées, et d’élaborer les rapports d’évaluation annuels y afférents.

Dans un rapport publié récemment, le Cerefe avait formulé une série de recommandations dont l’instauration en “urgence” d’un modèle énergétique “sobre” et “durable”, permettant une “optimisation accrue” de la consommation interne et une intégration importante des énergies renouvelables. Le commissariat estime que “plusieurs voies s’offrent à l’Algérie” en vue de réorganiser, de manière rationnelle, le monde du transport et de l’adapter aux exigences d’une efficacité énergétique devenue incontournable pour de multiples raisons, dont la sécurité de l’approvisionnement et la protection de l’environnement. Le modèle de consommation actuel a montré ses limites et s’est révélé inefficace.

Source : https://www.liberte-algerie.com/economie/le-cerefe-en-facilitateur-de-projets-355880