ECONOMIE

Entretiens entre Benabderrahmane et le FMI sur le déficit budgétaire

«Les échanges ont aussi porté sur les instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l’économie nationale», selon le ministère des Finances.

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est entretenu mercredi dernier, par visio-conférence, avec une équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Geneviève Verdier, chef de division au niveau du département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds.

 

C’est le ministère des Finances qui l’a annoncé le lendemain à travers un communiqué publié sur son site officiel.

«Cette audience, indique-t-il, intervient à l’issue d’une mission virtuelle effectuée en Algérie par l’équipe du FMI du 9 au 23 novembre 2020, dont l’objectif est d’actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités économiques pour l’Algérie, notamment suite au double choc de la Covid-19 et de la chute des prix des hydrocarbures.» Selon la même source, «les discussions ont porté sur les répercussions de la Covid-19 sur les agrégats macroéconomiques et budgétaires».

Le FMI, faut-il rappeler, a prévu une récession de 5,2% en 2020. Et beaucoup d’experts n’excluent pas le recours à l’endettement extérieur, même si le gouvernement s’en défend, pour le moment, en privilégiant d’autres instruments de financement du déficit budgétaire qui se situera à près de 14% (17,6 milliards de dollars) l’année prochaine, et de l’investissement, entre autres l’endettement intérieur.

L’urgence de véritables réformes

L’institution financière internationale, qui a déjà alerté sur l’urgence d’aller vers de véritables réformes, conseille, depuis un moment, le gouvernement d’adopter plus de rigueur dans les dépenses budgétaires. Les entretiens qui se sont déroulés la semaine dernière auraient été l’occasion pour les deux parties de parler de la situation économique du pays.

Le ministre des Finances a évoqué en effet «la qualité des activités d’assistance technique lancées en partenariat avec le FMI» à qui il a présenté le plan de riposte de l’Algérie à la pandémie.

Aymen Benabderrahmane, qui a également exposé les contours du projet de loi de finances pour 2021, dont les dispositions visent à faire face aux répercussions de cette pandémie et à jeter les bases d’un plan de relance post-crise, a indiqué à l’équipe de l’institution de Bretton Woods , selon le communiqué de son ministère, qu’«en dépit de la crise, l’Algérie est résolument engagée dans un processus ambitieux de réformes et de modernisation, touchant divers domaines, à l’instar des réformes fiscale, budgétaire, bancaire, ainsi que la redynamisation du marché des capitaux».

«Concomitamment à ces réformes structurelles, souligne la même source, le ministre a détaillé le nouveau modèle de développement adopté par le gouvernement algérien basé sur la diversification économique et la recherche d’autres alternatives pour le financement de l’économie nationale.»

Selon le ministère des Finances, «les responsables du FMI ont reconnu que le gouvernement algérien a pris, en 2020, plusieurs mesures qui ont permis d’atténuer l’impact de cette pandémie de Covid-19, même si ces dernières ont nécessité de déployer d’importants efforts financiers en vue d’améliorer la situation sanitaire dans le pays et soutenir les populations affectées par la crise».

«Les échanges ont aussi porté sur les instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l’économie nationale», a déclaré le ministère des Finances en indiquant que l’équipe du FMI a réitéré sa volonté à poursuivre, à travers l’assistance technique, l’accompagnement des efforts de notre pays dans les divers domaines de politiques économiques.