L’ambassadeur d’Ethiopie à Bordj Bou-Arréridj : Le pays s’ouvre aux opérateurs algériens
L’ambassadeur d’Éthiopie à Alger, M. Nabiate Guetasho, a effectué samedi une visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. M. Guetasho, qui s’est rendu dans les usines de la société de fabrication de produits
électroniques et électroménagers Condor, a apprécié le niveau atteint par cet opérateur qui est un modèle de référence en Algérie.
Cet opérateur a montré au monde entier ce que les africains ont développé dans le domaine industriel a-t-il précisé. Ce qui l’a poussé à inviter les responsables de ce dernier à effectuer des échanges commerciaux avec les opérateurs éthiopiens et pourquoi pas s’installer dans son pays, plus exactement dans la capitale Addis-Abeba. Le diplomate a profité de l’occasion pour rappeler l’importance pour les africains de travailler ensemble dans le cadre de la coopération Sud-Sud. «Nous sommes là en tant qu’ambassade pour que des opérateurs algériens fassent du partenariat avec leurs homologues éthiopiens», a-t-il souligné.
L’ambassadeur a rappelé dans ce cadre que notre pays et l’Ethiopie entretiennent des relations politiques et diplomatiques très solides qui datent depuis l’indépendance de l’Algérie. Ils partagent la même vision lors des forums internationaux ainsi qu’à l’échelle africaine, a-t-il noté également. L’Algérie joue un rôle vital en Afrique du Nord. L’Ethiopie en fait autant en Afrique de l’Est. Il s’agit de deux grands pays africains qui doivent travailler ensemble, a estimé le diplomate. Ils peuvent même aider les autres pays à acquérir la technologie à travers son transfert grâce aux opérateurs, à l’image de Condor a-t-il indiqué. L’ambassadeur d’Ethiopie à Alger a insisté sur la volonté exprimée par les gouvernements des deux pays d’accentuer leur coopération dans le domaine économique, même s’il a noté que les échanges commerciaux sont minimes. Ils se limitent pour l’Ethiopie à des exportations de café, d’épices et de certains produits agricoles, a-t-il regretté avant de juger que le potentiel important des deux pays dans le domaine économique pourrait mener à des échanges plus volumineux entre les deux parties.
Le diplomate qui a indiqué que ce domaine est la priorité de l’ambassade a invité les opérateurs algériens comme Condor à se rendre dans son pays pour examiner, avec leurs partenaires éthiopiens, les opportunités d’affaires qu’ils peuvent développer. De son côté, le représentant de Condor, M. Hocine Benhamadi, qui a accompagné le diplomate éthiopien, a inscrit l’initiative de le recevoir dans le cadre de la politique nationale de diversification des exportations et d’encouragement de la coopération Sud-Sud. Le représentant de Condor a rappelé que l’Ethiopie est un grand pays qui compte 110 millions d’habitants. Le responsable, qui a rappelé qu’il est aussi l’un des Etats africains qui ont enregistré une avancée importante en matière d’investissement, a précisé que l’Ethiopie, située à l’est de l’Afrique, peut ouvrir la porte de la région qui compte également la Tanzanie, la Somalie et le Soudan soit un bassin de 350 millions d’habitants. «C’est une opportunité importante pour notre économie qui traverse une crise à cause de la pandémie de coronavirus. Mais pour réussir dans cette région en particulier et en Afrique en général, nous avons besoin de l’accompagnement de l’Etat», a-t-il noté, soulignant au passage que cette opportunité ne s’ouvre pas seulement pour Condor mais pour tous les autres opérateurs algériens. «Il nous faut des lignes aériennes et maritimes, des banques pour nous soutenir sur place et une présence de l’Etat pour protéger nos investissements», a-t-il dit, relevant que la concurrence est très rude en Afrique. «Nous nous ne sommes pas les seuls à viser le continent», a jugé le représentant de Condor.
F. D.