Justice-Agriculture: signature d’une convention fixant les modalités de formation et d’emploi de la main d’œuvre carcérale
ALGER – Une convention cadre fixant les modalités de formation et d’emploi de la main d’oeuvre carcérale dans les domaines de l’agriculture et de la sylviculture a été signée entre le ministre de la Justice, Garde des Sceaux,
Belkacem Zeghmati et celui de l’Agriculture et du Développement rural, et Abdelhamid Hemdani, indique jeudi un communiqué du ministère de la Justice.
Cette convention porte sur la coordination des efforts des deux départements ministériels pour « la formation et l’emploi des détenus dans l’agriculture et la sylviculture et leur accompagnement après leur mise en liberté ».
Elle vise également « l’élargissement des possibilités et opportunités de réinsertion des détenus à travers l’accompagnement, l’appui et la participation aux travaux de reboisement, de plantation pastorale, des pépinières et de conservation des forêts », précise le communiqué.
Selon le même communiqué, le ministère de l’Agriculture devra fournir, à travers ses services spécialisés aux niveaux central et local, un appui technique aux services de l’administration pénitentiaire et leur assurer un accompagnement dans l’exploitation des surfaces agricoles.
Le secteur pénitentiaire dispose de 26 exploitations agricoles, dont 12 en milieu ouvert et 14 ateliers agricoles adjacents aux établissements pénitentiaires répartis sur le territoire national, ajoute-t-on de même source.
Il emploie plus de 500 détenus et dispose de plus de 90.000 arbres fruitiers de différentes espèces, en sus de la serriculture, de pépinières de roses et de plantes ornementales, de l’apiculture, de poulaillers pour la production des oeufs et des viandes blanches, de l’elevage de cheptels, et de la pisciculture artisanale en eau douce, a noté la source, ajoutant que cette dernière constitue une expérience pilote pionnière dans la wilaya d’Adrar, où le nombre des poissons dans les fermes aquacoles s’élève à 16.620 poissons en 2020.
Les services compétents relevant du ministère de la Justice poursuivent la mise en valeur de ces terres en milieux ouverts et au niveau des ateliers agricoles adjacents aux établissements pénitentiaires à travers la relance de l’activité agricole, et ce, grâce à un accompagnement technique des services spécialisés relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural aux niveaux central et local, dans le souci de porter la superficie des terres mises en valeur et exploitées à plus de 2.000 hectares durant les 5 prochaines années, conclut le communiqué.