Agriculture: réduire les importations en produits alimentaires de 2 Mds USD à l’horizon 2024
ALGER- Le secteur de l’Agriculture et du Développement rural compte réduire le volume des importations en produits alimentaires de 2 milliards USD à l’horizon 2024, notamment dans les produits céréaliers, les récoltes d’oléagineux, de fourrage et de sucrière, a annoncé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani.
Supervisant l’ouverture des travaux d’une rencontre organisée sous le thème « pour un investissement attractif et durable » ayant regroupé les investisseurs en présence d’un nombre des membres du Gouvernement, le ministre a affirmé que son secteur « a pu, malgré les difficultés induites par la crise sanitaire de la Covid-19 et la sécheresse, réduire les importations de 435 millions de DA, grâce aux projets et aux programmes entamés sur le terrain ».
Selon M. Hemdani, l’Algérie a été classée par des organisations internationales, « comme le seul pays stable en Afrique et au Maghreb arabe, sur le plan alimentaire, au même niveau des Etats européens et d’Amérique, en réduisant le taux de famine à moins de 2,5% pendant l’année en cours ».
Le ministre a affirmé, dans ce cadre, le souci des Pouvoirs publics à assurer plus de facilitations et de moyens aux investisseurs, notamment à travers les Offices de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes, ce qui aide les investisseurs à mettre en œuvre leurs projets dans les meilleures conditions.
M. Hemdani a appelé les investisseurs, le patronat et les porteurs de projets à contribuer au développement de ce domaine vital qui leur assure les moyens de la croissance.
Selon le ministre, le secteur agricole contribue à hauteur de 12,4% au Produit intérieur brut (PIB), avec une valeur de production équivalente à 25 Mds USD et emploie 2,6 millions de main d’œuvre.
Le secteur a entamé, en outre, la mise en œuvre de larges programmes, dont la production de l’huile de colza qui a concrétisé 16.000 quintaux lors de 2021, la production du maïs à travers une superficie atteignant 25.000 hectares, ainsi que le développement de la culture du blé dur dans les lieux.
Selon M. Hemdani, le secteur compte mettre en place davantage de règles qui permettent de libérer les initiatives et d’encourager les investissements à travers différentes réformes structurelles, dont la création d’un office de développement de l’agro-industrie saharienne, le renforcement de la transparence, la garantie de l’égalité d’accès au foncier agricole et la création d’un site électronique dédié aux régions concernées par les investissements au profit des opérateurs.
Le ministre a rappelé les textes de loi promulgués dans ce cadre, notamment le décret exécutif relatif à la concession agricole, et les législations afférentes aux coopératives agricoles et à la facilitation de l’accès à l’automatisation.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part des organisations patronales et des walis du sud, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de la feuille de route sectorielle pour 2020-2024.
Elle permet d’évaluer les mécanismes et les dispositifs de soutien et d’accompagnement mis en place par son département pour renforcer l’investissement structurant, notamment en matière de développement de l’agro-industrie afin d’accroître la production et la productivité, assurer la sécurité alimentaire du pays et réduire la facture d’importation.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est maintes fois félicité des performances du secteur agricole durant la pandémie. « C’est la première fois depuis l’indépendance que les recettes du secteur (25 milliards de dollars) dépassent celles des hydrocarbures et nous n’avons importé ni légumes ni fruits », s’était-il alors réjoui.
En effet, les importations de l’Algérie ont reculé en 2020 de 18% à 34,4 milliards de dollars.