Anexal : Accélérer les accords de reconnaissance mutuelle
Unanimement, la relation commerciale et économique algéro-libyenne est appelée à passer au niveau supérieur, grace à une véritable coopération, laquelle ne devant pas se limiter au volume des échanges. Des actions sont engagées ;
d’autres devront suivre impérativement.
Et c’est à la recherche du concret que le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, propose d’aller vite vers des «accords de reconnaissance mutuelle». Explicite, il indique que les deux parties doivent se mettre d’accord sur la liste des laboratoires qui attesteront de la conformité. «De cette façon, une simple présentation d’un accord donné par un labo sélectionné suffira et permettra de gagner du temps», explique M. Nasri.
Dans ce registre, Algerac, qui défendait cette idée, indiquait que le principe de coopération d’accréditation transfrontalière permettra aux accréditeurs non seulement d’éviter les accréditations en double dans un pays donné, mais aussi d’échanger leurs expériences et d’accepter mutuellement les rapports d’essais, d’étalonnage, d’inspection et les certificats de conformité délivrés par les organismes d’évaluation et de conformité accrédités par un organisme d’accréditation reconnu. D’autre part, le président d’Anexal relève que le «marché libyen est difficile d’accès en matière de normes», d’où la nécessité de mettre en place «une feuille de route bien claire».
Une démarche, soutient M. Nasri, qui devra entre autres «faciliter la sécurité des paiements avec des accords entre les banques centrales des deux pays», précisant que de nos jours, «nous recevons des paiements à travers des pays tiers».
Par ailleurs, notre interlocuteur souligne que l’Algérie qui «a servi de marché d’appoint» pour la Libye, «déploie une stratégie offensive renforcée par la complémentarité entre les besoins libyens et l’offre algérienne». Rappelons que les travaux dudit forum ont été sanctionnés par la signature de deux conventions. La première, portant création d’un conseil d’affaires algéro-libyen en vue de renforcer les échanges commerciaux et d’augmenter le niveau du flux des investissements, a été signée du côté algérien par la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie, Wahiba Bahloul, et côté libyen par le président de l’Union générale libyenne des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, Mohamed Raidh.
La seconde convention a été signée entre le Groupe «Palma» de l’agro-alimentaire et le Groupe libyen «Al Nasseem food».
Fouad Irnatene