Banques : la dissociation des rôles de surveillance renforcera la bonne gouvernance
ALGER – La restructuration opérée à la tête des banques publiques par le ministère des Finances, à travers
la nomination d’un Président du Conseil d’administration (PCA) et d’un directeur général (DG) au sein de chacune des six banques publiques « renforcera la bonne gouvernance » et « relève du bon sens », a indiqué dimanche à l’APS l’expert financier, Mohamed Boukhari.
Cette démarche est « en droite ligne avec les nouveaux textes de la constitution qui prônent la bonne gouvernance », a-t-il souligné en estimant qu’il était logique de séparer la fonction de gestion des banques de celle de suivi et d’évaluation qui étaient, avant cette restructuration, exercés par une seule et même personne, à savoir le Président directeur général (PDG) de la banque.
Avec l’installation d’un PCA à la tête de chaque banque publique, la responsabilité du suivi, de surveillance et de l’évaluation de la concrétisation de la stratégie élaborée par le Conseil d’administration (CA) lui incombera, alors que les DG seront en charge, uniquement, de l’exécution de cette stratégie, a expliqué M. Boukhari.
Cette séparation des deux fonctions d’exécution et de supervision « relève du bon sens », a-t-il ajouté.
Autre avantage de cette restructuration, « la réduction des risques de corruption », a estimé l’expert expliquant que cette réforme assurera plus de transparence dans la gestion et une prise de décision collégiale au sein du CA, et par conséquent les risques de corruption devront être « minimisés ».
M.Boukhari encourage, en outre, que les gros crédits, dont le nombre est plutôt limité, ne puissent plus être accordés que sur décision du CA, ce qui devrait, selon lui, « éviter certaines dérives » constatées par le passé dans la gestion de certaines banques et « qui leur ont porté préjudice ».