Congrès international sur l’industrie des engrais: les engrais et les exigences écologiques au centre des ateliers techniques
ALGER- L’industrie des engrais répondant aux normes écologiques et les solutions technologiques en vigueur en matière de production « des engrais verts » ont été au centre des ateliers techniques organisés, lundi à Alger, en prévision du 34e Congrès international sur l’industrie des engrais prévu demain mardi.
Le président du Conseil d’administration de l’Union arabe des engrais (AFA), organisateur du Congrès, Mohamed Tahar Heouaine a déclaré à la presse en marge des ateliers techniques, que l’industrie des engrais dans le monde « a commencé à investir dans les technologies de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert en tant qu’engrais, étant donné que la sécurité alimentaire, les changements climatiques et la dégradation de l’environnement figurent, aujourd’hui, parmi les principales préoccupations mondiales ».
Egalement Pdg du groupe Asmidal, M. Heouaine a fait état de plusieurs sessions de formation durant ce Congrès, organisés sous la supervision d’experts internationaux au profit des ingénieurs et techniciens arabes, notamment dans le domaine de la production de l’ammoniac en tant qu’engrais extrait à partir de la transformation du gaz naturel.
Cette rencontre intervient à un moment où le marché mondial des engrais connait une tension et une instabilité en raison de la hausse des prix des différents types d’engrais due à la crise entre la Russie et l’Ukraine qui sont les principaux acteurs internationaux dans la production des engrais et parmi les plus grands pays exportateurs de céréales dans le monde, a relevé le responsable.
« Il est dans l’intérêt des producteurs en cette conjoncture mondiale d’avoir un marché équilibré, au profit des fabricants et des clients », a-t-il dit.
Concernant la situation du secteur de la production des engrais en Algérie, le Pdg de Asmidal a précisé que les niveaux de production sont en nette croissance ces dernières années, ajoutant que l’Algérie devrait réaliser l’autosuffisance en matière d’engrais phosphatés d’ici la fin de l’année en cours.
Entre autres problématiques qui se posent en Algérie dans le domaine agricole, « le faible taux de fertilisation par rapport au taux mondial », a fait remarquer M. Heouaine qui a appelé à « consentir davantage d’efforts à tous les niveaux pour parvenir à un bon rendement notamment en ce qui concerne les céréales qui constituent la clé pour la réalisation de la sécurité alimentaire ».
De son côté, la Directrice générale adjointe de l’entreprise Sorfert-Algérie (filiale de Sonatrach), Souad Abdellah a mis en avant l’importance de ce Congrès, qui offrira l’opportunité de découvrir les nouvelles technologies mondiales dans ce secteur, pour « l’élaboration de plans selon les normes et les exigences internationales ».
A ce propos, l’entreprise qui produit, selon l’intervenante, près de 2.5 millions de tonnes/an d’engrais (urée et ammoniac), a intégré les technologies vertes en matière de production « dans le cadre de la démarche du développement durable et en conformité avec les normes environnementales en vigueur sur le marché international ».
En marge de ce Congrès technique qui s’étale sur quatre jours (du 3 au 6 octobre), une exposition sera organisée, avec la participation de plusieurs entreprises nationales et internationales qui présenteront leurs nouveaux produits et solutions technologiques innovantes aux professionnels et au grand public.
Des ateliers sont également prévus, dont un atelier sur la production industrielle de l’ammoniac animé par des experts américains, pour davantage d’interaction et d’échange entre les grands complexes industriels arabes et étrangers.
Dans le même sillage, une caravane agricole sillonnera 5 wilayas spécialisées dans la céréaliculture, à savoir, Bouira, Sétif, Mila, Constantine et Souk Ahras.
La caravane comprendra un laboratoire mobile d’analyse d’eau et des sols, sous la supervision d’agronomes et de techniciens algériens et arabes.
Elle s’arrêtera dans chacune des wilayas pendant deux jours pour échanger avec les agriculteurs sur les solutions idoines à même d’améliorer leur rendement.