Economie circulaire: un gisement pour l’attractivité de l’industrie nationale
ALGER- L’économie circulaire constitue un gisement pour l’attractivité de l’industrie nationale et permet l’optimisation ainsi que la réutilisation des ressources et des matières nécessaires aux différents processus
industriels, ont souligné mardi à Alger plusieurs experts des questions énergétiques et environnementales lors d’une rencontre organisée par le ministère de l’Industrie.
Outre son apport à l’environnemental à travers une production engendrant moins de déchets, l’économie circulaire est considérée comme un moyen de rehausser l’attractivité et la compétitivité des produits et services industriels, a souligné l’expert international en environnement et développement durable, Samir Grimes, lors de cette rencontre organisée sous le thème « l’économie circulaire, comme levier de relance de l’industrie nationale ».
M.Grimes a évoqué, dans ce sillage, l’intérêt de changer de paradigme de production et de consommation, plaidant en faveur de la modernisation des filières industrielles pour une plus grande durabilité de l’activité.
« Quand on investit 1 dinar dans les technologies de l’économie circulaire, on gagne 4 à 5 dinars à l’horizon 2026 », a-t-il estimé.
Pour ce faire, la digitalisation reste « incontournable », selon lui, tout en mettant l’accent sur une transformation du coût des inefficiences en opportunités, couplée à l’innovation pour renforcer les capacités technologies des industries du pays.
M.Grimes a soutenu que sur l’ensemble des industries du pays, « le quart représente un risque pour l’environnement et un cinquième est considéré comme hotspot », précisant que « cela représente autant de potentiel de valorisation ».
De son côté, l’expert en agronomie, Mohamed Mokrane Nouad, a insisté sur la définition d’un cadre réglementaire qui favorise la valorisation des déchets pour l’économie circulaire tout en élaborant une vision stratégique nationale liant l’ensemble des secteurs notamment l’agriculture et l’agroalimentaire. Cette stratégie doit impliquer, a-t-il mentionné, une prospective sur les gisements et la demande de ressources.
Pour sa part, l’expert en normalisation, Mohamed Chaib Aissaoui, a énuméré les différents types de normes, dont celles fondamentales, portant sur le management, les spécifications des produits, ainsi que celles relatives aux analyses et aux essais.
A ce propos, M. Aissaoui a indiqué qu’une nouvelle norme internationale (ISO) sera promulguée d’ici 2022 et dédiée au management des projets d’économie circulaire, estimant que cette norme permettra un vrai essor pour l’économie circulaire.
En vue d’anticiper sur cette évolution internationale, M. Aissaoui a mis en avant l’intérêt de créer un comité technique algérien dédié à la mise en place d’une norme algérienne de l’économie circulaire.
« Il est nécessaire de promulguer une loi cadre sur l’économie circulaire répondant au programme du gouvernement en matière de transition énergétique, économique et écologique pour accompagner la stratégie nationale de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-il également plaidé.