Economie: les pertes subies en 2020 seront « rattrapées » dès cette année
ALGER – L’année 2021 devrait connaitre un retour progressif de l’activité économique en Algérie à des niveaux permettant le « rattrapage » des pertes subies en 2020 et une atténuation des déséquilibres des comptes de l’Etat,
a indiqué mercredi le ministère des Finances dans un communiqué.
« L’année 2021 devra être consacrée à la stabilisation des fondamentaux de notre économie, à travers un retour progressif de l’activité économique à des niveaux permettant le rattrapage des pertes subies en 2020 et une atténuation des déséquilibres internes et externes des comptes de l’Etat », a avancé le ministère dans son document qui fait le bilan de la situation économique et sociale du pays durant les 5 premiers mois de l’année.
Les principaux indicateurs macroéconomiques et budgétaires de l’Algérie confirment, selon le ministère « une certaine reprise de l’activité économique » et « montrent une prise en charge des besoins des citoyens en matière de revenus et de couverture sociale et sanitaire.
Cette performance intervient sur fond de signes fondamentaux d’une reprise de l’économie mondiale en relation avec le reflux de la pandémie du Covid-19, ce qui ouvre de nouvelles perspectives favorables pour l’ensemble des économies, notamment, celles développées et émergentes, observe-t-il .
Ainsi, la croissance économique de l’Algérie devrait se situer à +4,2% en 2021, alors que la croissance du secteur des hydrocarbures devrait grimper à 10,1%. La croissance hors hydrocarbures se situerait à +3,2%.
Durant les 5 premiers mois de l’année en cours, le déficit de la balance commerciale a déjà enregistré une baisse de 68%, passant à -1,3 milliard de dollars, aves des importations de 15,2 mds USD, des exportations d’hydrocarbures en hausse de +32,7% et des exportations hors hydrocarbures en progression de +81,71%.
Hausse de 9,5% à plus de 800 mds de DA des recouvrements fiscaux en 4 mois
La reprise de l’activité économique en Algérie est reflétée, soutient le ministère, par le niveau des recouvrements fiscaux, effectués par l’administration des impôts, par une hausse de 9,5% à 807,65 mds de DA à fin avril 2021 par rapport à la même période de 2020 (737,69 mds DA).
Le ministère a rappelé, à ce titre, que les crédits à l’économie alloués uniquement par les banques publiques ont atteint, à fin mars 2021, un encours de plus de 9711 mds DA (en hausse de 67 milliards DA par rapport à fin décembre 2020), dont 4087mds alloués au secteur privé.
La part des crédits d’investissement représente 75% du total des crédits accordés par les banques publiques, avec une évolution de 5 mds DA.
Concernant les crédits d’exploitation, ils ont enregistré une hausse de 64 mds DA. « Cela démontre l’effort considérable déployé par le secteur bancaire pour accompagner le secteur économique national dans la perceptive d’assurer une reprise parraine », souligne le département des Finances.
En outre, et en application de l’instruction du ministre des Finances relative au délais de traitement des dossiers de crédit, lequel ne doit pas dépasser 30 jours, les banques publiques ont procédé à l’actualisation de leurs procédures en matière de traitement des dossiers de crédit, entre autres, le développement de solutions informatiques, portant sur la dématérialisation des dossiers de crédit qui contribuera, à réduire davantage les délais et se conformer par conséquent aux dispositions de cette instruction, a tenu à rappeler le ministère.
D’autre part, pour ce qui est de l’évolution de l’inflation moyenne en 2021, elle devrait se situer, selon les prévisions autour de 4%, en relation avec « la reprise de l’activité et le retour progressif à l’approvisionnement normal des marchés, notamment, alimentaires », précise le ministère.
En ce qui concerne le budget de l’Etat, le Gouvernement, en application du programme du président de la République, poursuit la mise en œuvre de la stratégie qui repose sur la maîtrise de la dépense publique et l’amélioration progressive des recettes fiscales, tout en préservant le soutien de l’Etat aux populations vulnérable à travers les transferts sociaux, souligne le ministère.
Et pour atténuer les impacts de la crise sanitaire du Covid-19, l’Etat a alloué des dotations budgétaires, au titre l’exercice 2021, de près de 530 milliards de DA, selon la note du ministère.