Exportations de services: appel à l’éradication de toutes les entraves bureaucratiques
ALGER – Le montant global des exportations
de services a atteint plus d’un (1) milliard de dollars en 2019, a affirmé, mercredi à Alger, la directrice générale de la Chambre nationale du commerce et de l’industrie (CACI), Ouahiba Bahloul, appelant à éradiquer toutes les difficultés bureaucratiques en la matière pour relancer l’économie nationale.
« L’exportation des services est un levier très important dans la diversification de l’économie algérienne et génère des sommes colossales en devises, ce qui nécessite de lever toutes les difficultés administratives qui entravent sa bonne marche », a souligné Mme. Bahloul lors de la tenue d’un webinaire national sur les exportations des services en Algérie.
Estimant que la plus grande difficulté qui entrave la bonne marche des opérations relatives à l’exportation des services est le problème de change, Mme. Bahloul a considéré que la « réglementation des change actuelle doit impérativement connaitre une refonte ».
« La réglementation des changes actuelle constitue un frein pour les opérateurs économiques et c’est pour cela que des propositions et des solutions ont été transmises aux pouvoirs publics pour que la question de la refonte de la règlementation des changes soit réellement prise en charge », a-t-elle affirmé.
S’agissant des attentes de ce webinaire, Mme. Bahloul a indiqué que le but de cette rencontre était de rapprocher l’administration (impôts, douanes et banque) des opérateurs économiques y compris les startups afin de débattre des contraintes qui peuvent entraver la bonne marche de ce secteur et pouvoir, ainsi, les éradiquer.
Elle a relevé que les exportations de services étaient parmi les quatre secteurs économiques qui ont l’ambition de promouvoir et diversifier l’économie algérienne hors hydrocarbures.
Les autres secteurs sont, selon elle, l’industrie pharmaceutique, l’industrie automobile, l’agro-industrie et l’agriculture, a-t-elle ajouté.
Le président du Cluster numérique algérien, Mehdi Omarouayache, a insisté, pour sa part, sur les difficultés relatives aux changes que rencontrent souvent les opérateurs économiques dans le secteur de l’exportation des services tout en appelant à trouver rapidement des solutions adéquates pour faire face à ce problème.
« L’exportation des services est une opportunité pour l’Algérie pour diversifier ses sources en devises mais le problème de la réglementation des changes actuelle empêche ce secteur de prospérer », a- t-il considéré.
Il a relevé que les services technologiques et autres services que peuvent fournir les startups algériennes permettront au pays de générer des millions de dollars chaque année « à condition de régler le problème de change de façon définitive ».