Faire de la route transsaharienne un corridor de croissance économique
ALGER- La route transsaharienne est en mesure
de constituer un moteur de croissance économique si elle est érigée comme corridor de commerce entre les pays membres du projet de l’infrastructure intra-africaine de 9.900 km, a estimé jeudi à Alger le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir.
Intervenant à l’occasion d’une Journée d’étude sur la route transsaharienne organisée par le CNESE et le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), M. Tir a souligné l’intérêt de concrétiser le projet de la route transsaharienne notamment via la création d’un corridor économique entre les pays membres de ce projet, vecteur, a-t-il dit, d’intégration régionale et de développement commercial intra-africain.
« Pour cette raison, les pays membres de la route transsaharienne sont appelés à lancer un débat pour promouvoir cette route stratégique en un corridor devenant un véritable moteur de croissance économique et de développement en Afrique », a plaidé M. Tir, notant l’opportunité offerte par la mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf) offrant « un nouveau souffle » pour la route transsaharienne.
En présence des secrétaires généraux de plusieurs départements ministériels et de représentants diplomatiques des pays membres du CLRT (Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigéria), le président du CNESE a affirmé que l’ouverture vers un nombre encore plus important de pays africains permettra d’augmenter le volume des échanges et attirera davantage d’investissements.
Rappelant que « cette ambition est conforme aux objectifs de l’Union africaine et aux stratégies de soutien des partenaires internationaux de développement », M. Tir a estimé nécessaire pour les pays membres de la route transsaharienne, afin d’atteindre cet objectif, de prendre certaines mesures incluant l’établissement d’un accord stratégique définissant un mécanisme de collaboration et un système de gestion durable.