Généralisation de l’essence sans plomb: des rencontres régionales pour sensibiliser les consommateurs
ALGER – Des rencontres régionales pour sensibiliser les consommateurs dans le cadre de la généralisation de l’utilisation de l’essence sans plomb seront organisées par l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), a
indiqué lundi un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
Ces rencontres régionales regrouperont les principaux acteurs dans le but de sensibiliser les consommateurs, précise la même source.
Le ministre des l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a assuré, selon le communiqué, que l’effort de généralisation de ce carburant propre « se poursuivra jusqu’à la fin de l’année pour réunir toutes les conditions opérationnelles et logistiques pour rendre la suppression des essences plombées (essence normale et essence super) effective à cette échéance ».
Le ministère a, dans ce sens, assuré que « le secteur de l’Energie et des mines veillera à réunir toutes les conditions pour le passage à l’essence unique et la réussite de cette opération », soulignant que la généralisation de l’utilisation de l’essence sans plomb, annoncée à partir de juillet 2021, est « le résultat des efforts entamés, par le groupe Sonatrach notamment, dans les maillons raffinage et distribution ».
Précisant que la stratégie de développement du raffinage a intégré la dimension santé-environnement dans le processus de production et dans les différents plans de développement de Sonatrach, le communiqué a rappelé que depuis 2008, de nouvelles unités de production des bases d’essence ont vu le jour, comme l’isomérisation, le reforming catalytique continu et le craquage catalytique.
A cet effet, le ministère explique que l’utilisation de l’essence plombée a un « impact négatif » sur l’environnement et sur l’écosystème, notamment en raison de la nature dispersive du plomb minéral émis par les véhicules à l’échappement lorsque l’essence normale ou super plombée est brulée et qui a amené le secteur de l’énergie à consentir des efforts pour éliminer le plomb dans l’essence.
C’est ainsi, rappelle le ministère, que cette élimination est l’aboutissement d’un processus entamé depuis 1998 avec l’introduction de l’essence sans plomb sur le marché national des carburants, notant qu’à l’heure actuelle, la consommation de l’essence sans plomb est de l’ordre de 1,3 million de tonnes par an.
Sa part dans le mix carburant est passée de 29% en 2015 à 40% en 2020, selon la même source
L’incorporation du plomb dans les essences, au niveau des raffineries, a connu une nette régression depuis 2000 jusqu’à son élimination définitive à partir du 15 septembre 2020, ajoute le ministère, soulignant que depuis, un processus de décontamination du réseau de distribution (élimination des traces du plomb) a été entamé par les distributeurs et à leurs tête Naftal, avec un suivi régulier de la présence des traces du plomb au niveau des bacs de stockage et des cuves de stations-service.
Ainsi, à partir du mois de juillet prochain, l’essence sans plomb sera l’unique essence sur le marché national et sera disponible dans toutes les stations-service au même prix actuel et dans les mêmes pompes qui contenaient auparavant le super plombée et la normale plombée, assure le document, rassurant que les voitures anciennes peuvent, dans leur grande majorité, utiliser cette essence.
M. Arkab a procédé lundi à l’ouverture de la journée technique sur la généralisation de l’utilisation de l’essence sans plomb, organisée par l’ARH.
Cette journée intervient quelques jours avant la suppression des essences plombées (essence « normal » et essence « super ») au niveau de toutes les stations-service du pays, prévue à partir du mois de juillet prochain.