Industrie: priorité aux filières porteuses et à la substitution des importations
ALGER- Le Gouvernement a concrétisé, depuis septembre 2021, de grandes réalisations en matière de développement des filières industrielles porteuses avec pour objectif de diversifier l’économie nationale et substituer les produits locaux aux importations, selon le contenu de la Déclaration de politique générale du Gouvernement.
La dynamisation des activités industrielles concerne notamment les industries mécaniques, agroalimentaires, textiles et cuirs, industries électriques, électroniques, électroménager et les activités de sous-traitance qui en découlent, explique le document qui sera présenté devant l’Assemblée populaire nationale (APN) en séance plénière, le 3 octobre prochain, par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.
Dans ce cadre, des comités de pilotage stratégique des filières industrielles ont été mis en place en juin 2022 lors d’une conférence sur la création d’un système de gouvernance et de dialogue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques.
Il s’agit de 4 comités de filières relatifs aux industries agro-alimentaires, à la mécanique, à l’électricité, à l’électronique et aux industries des textiles et des cuirs », détaille le document gouvernemental.
Par ailleurs, un dispositif a été lancé pour encourager les activités de la sous-traitance industrielle. Celui-ci porte notamment sur l’exemption de droits de douane et de TVA sur les composants et matières premières, importés ou acquis localement par les sous-traitants.
Toujours en ce qui concerne la sous-traitance, un projet d’intégration du produit local a été lancé dans le cadre des conventions entre les bourses de sous-traitances et de partenariat et les donneurs d’ordres.
Mise en place d’un comité de filière mécanique et véhicule
Pour ce qui est des industries mécaniques, sidérurgiques électriques et des matériaux de construction, qui occupent une place prépondérante dans le programme du Gouvernement et pour lesquelles il a mis en place des pôles industriels, des clusters ont été créés dans ces filières.
Ainsi, six clusters de l’industrie mécanique ont été installées avec la mise en place d’un comité de la filière mécanique et véhicule. Ces clusters sont constitués d’industriels et de représentants des institutions concernées.
« Ils sont installés par type de véhicule, camions et tracteurs routiers qui contiennent 18 opérateurs (fabricants et sous-traitants), autobus avec 19 opérateurs, motocycles avec 11 opérateurs, tracteurs agricoles avec 7 opérateurs, remorques et semi-remorques avec 17 opérateurs », précise le document.
Les clusters en question sont regroupés en un Comité de pilotage stratégique de filière, installé en juin dernier, lequel vise à créer un espace de concertation et de dialogue public-privé entre les acteurs économiques et les institutions de l’Etat.
Quant à l’industrie sidérurgique, cette filière est en nette évolution avec des excédents de production qui lui ont permis d’exporter vers l’Union Européenne, l’Amérique et l’Afrique.
D’une valeur de 500 millions de dollars, ces exportations, qui avoisine les 500.000 tonnes, sont constituées du rond à béton, de fil machine et aciers plats.
Au terme de l’exercice 2022, les exportation devraient grimper à 1,5 milliard USD.
S’agissant de l’industries électriques, un cluster piloté par le comité stratégique de la filière électrique, électronique, électroménager et informatique a été mis en place.
Le cluster regroupe 120 entreprises pour un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards USD, précise le document .
Concernant les industries des matériaux de construction dont la céramique, un cluster regroupant les principaux céramistes du pays a été créer afin de contribuer à l’organisation et au développement de cette filière « prometteuse », dont la production est estimée à plus de 200 millions m²/an pour un besoin national entre 120 et 130 millions m²/an, avec un potentiel à l’export qui dépasserait les 80 millions m²/an.
Pour le ciment, le secteur capte les investisseurs privés et publics depuis quelques années, ce qui a permis au pays d’atteindre des production importantes dépassant largement les besoins du marché national.
En effet, la demande domestique s’établissait à 22 millions de tonnes en 2021, pour une capacité de production supérieure à 40 millions de tonnes, note le document. Quant aux exportations, elles ont atteint 4,5 millions de tonnes, a-t-on indiqué.
D’autre part, un centre technique des industries mécaniques et transformatrices de métaux (CETIM) a été mis en place à Constantine et des démarches préliminaires ont été entamées pour la mise en place d’un Centre technique des industries électriques.