L’investissement et la valorisation du produit agricole « au cœur des préoccupations du secteur »
MILA- Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural,
Abdelhamid Hemdani a affirmé, jeudi à Mila, que « le soutien de l’investissement agricole et la valorisation du produit local sont au cœur des préoccupations de l’Etat et du secteur ».
Ecoutant un exposé sur le produit de l’ail dans la commune de Teleghma dans le cadre de sa visite effectuée aujourd’hui à la wilaya, le ministre a évoqué les facilitations et les procédures destinées aux agriculteurs et aux éleveurs du bétail pour sensibiliser à l’investissement agricole à l’image de la régularisation de la situation des terrains suivant l’instruction ministérielle n 750, le soutien de l’orge fourragère et l’ajustement des prix du son.
A cette occasion, le ministre a mis l’accent sur l’importance d’appliquer sur le terrain les décisions et les mécanismes centraux de son département ministériel pour atteindre l’efficacité économique requise dans le secteur agricole.
Après avoir rappelé la convention conclue récemment entre la tutelle et la Banque de l’Agriculture et du développement rural (BADR) pour encourager les producteurs et octroyer des crédits dans les différentes exploitations agricoles en attendant le lancement du « crédit mutuel agricole » par la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), M. Hemdani a insisté sur la nécessité d’assurer l’accompagnement et le suivi sur le terrain des exploitations agricoles.
Appelant depuis Teleghma les producteurs de l’ail à s’organiser dans des mutualités pour permettre la commercialisation du produit par la conclusion de contrats et de conventions avec les stockeurs, le premier responsable du secteur a mis en avant l’importance de réduire les prix de ce produit dans le cadre du nouveau dispositif pour réguler cette filière et partant, assurer un large bénéfice à l’agriculteur
Le ministre a supervisé l’inauguration du complexe de stockage des céréales d’une capacité de 500.000 quintaux et c’est ce qui augmentera les capacités de stockage des céréales dans cette wilaya s’élevant actuellement à plus de 2,228 millions de quintaux, confortant ainsi la prochaine campagne moisson-battage.
Le ministre a fait état, dans ce sens, de projets similaires en cours de réalisation ou prêts pour le lancement à travers plusieurs wilayas productrices de céréales.
Présidant la cérémonie de signature d’un cahier de charges de la première ferme d’élevage de vaches laitières en Algérie au niveau d’une exploitation privée « Vet Espace Ferme » à Oued Athmania relevant du groupe Boussouf, le ministre a fait savoir que la voie est ouverte à tous les éleveurs pour investir dans ce domaine, appelant à l’impératif de sensibiliser cette catégorie et de l’informer sur le programme de cette ferme, subventionnée par l’Etat et en service depuis un an en vue de la réduction de la facture d’importation et de l’augmentation de la production locale de lait.
Faisant part de sa satisfaction quant à cette exploitation, qu’il a qualifié d’exemple à suivre en matière d’élevage de vaches laitières et de production laitière, M. Hemdani a plaidé pour la généralisation de cette expérience à travers toutes les wilayas du pays, affirmant que le Gouvernement « œuvrera à la lutte contre la bureaucratie et la facilitation des procédures au profit des agriculteurs ».
Le ministre de l’Agriculture a fait état des démarches en cours en vue de la finalisation du dispositif de régulation de la filière du lait à même de contribuer à la régulation et l’organisation de cette filière.
Au niveau de l’unité de transformation du lait à la même collectivité locale, M. Hemdani a insisté sur l’impératif de remplacer la poudre du lait par le lait de vache de manière progressive dans le souci de réduire la facture d’importation et d’encourager la production locale.
Par ailleurs, et au niveau de la ferme pilote « Bahri M’barek » à la commune de l’Oued Seguen, le ministre mis l’accent sur l’impératif de généraliser le recours à l’irrigation complémentaire et d’en faire une culture, en sus de prendre en considération le processus technique des récoltes de céréales à même d’augmenter le rendement des céréales à plus de 50 quintaux/hectare.