Système national d’innovation: les mécanismes nécessaires pour pallier les insuffisances mis en avant
ALGER – Le ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha a passé en revue, lundi à Alger, les différents mécanismes mis en place par le Gouvernement en vue d’encourager les porteurs de projets innovants parmi les nouveaux diplômés du secteur de la Formation professionnelle.
Cette manifestation vise « la création d’un système efficace, complémentaire et cohérent, œuvrant à l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, à savoir la concurrence des établissements économiques en général et industriels en particulier », a précisé M. Bacha dans un message lors de l’ouverture de la première édition du « Salon national d’innovation pour la formation et l’enseignement professionnels », organisé par le ministère de la Formation professionnelle les 17 et 18 mai courant au CIC « Abdellatif Rehal ».
Le ministre a également mis en avant les efforts sectoriels conjugués pour parvenir à des mécanismes efficients à même d’offrir un climat favorable aux porteurs de projets innovants, parmi les diplômés des établissements des secteurs de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, en vue de concrétiser véritablement leurs projets sur le terrain ».
Il s’agit, entre autres, du Prix national de la Petite et moyenne entreprise (PME), sous forme d’aide financière accordée aux trois premières entreprises, ainsi que la reconsidération et l’élargissement du réseau des incubateurs, eu égard à leur rôle dans la formation, l’encadrement et l’accompagnement des porteurs de projets innovants.
L’année dernière, poursuit-il, ont été enregistrés au sein de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), 710 brevets d’innovation et 7744 marques déposées.
A été mis en place également un réseau de 88 centres d’appui à la technologie et à l’innovation dans le cadre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (WIPO), dont deux se situent aux centres de formation professionnelle à Bejaïa et Alger.
Pour le ministre, ces centres se veulent « une banque informatique de la propriété intellectuelle » permettant aux porteurs de projets de tirer profit d’une expérience de qualité et obtenir des données technologiques de grande valeur ajoutée.
Figurent également, parmi les mécanismes, la création de centres techniques pour l’accompagnement et le développement des filiales industrielles dans les domaines de la recherche et de l’innovation, mais également de clusters offrant aux établissements industriels les voies et moyens de recherche et d’innovation.
Dans un autre registre, M. Bacha a mis en valeur le rôle de son département dans la diversification de l’économie nationale, la création des richesses et des postes d’emploi, estimant nécessaire de mettre en valeur la connaissance, l’innovation et le développement technologique.
Pour ce faire, poursuit-il, le secteur de la Formation professionnelle demeure un instrument efficace pour réaliser les objectifs escomptés, de par sa contribution à orienter les offres de la formation vers les métiers comptant sur l’innovation et les nouvelles technologies, comme la numérisation, l’intelligence artificielle communément appelée « Industrie 4.0 ».
Revenant sur les insuffisances enregistrées au niveau du SNI, le ministre a cité l’absence d’une agence nationale d’innovation dont la mission principale serait de promouvoir les politiques nationales dans ce sens, l’absence de laboratoires et centres de recherche au niveau des établissements économiques, ainsi que le manque de ressources financières pour mener à bien les projets innovants.
Le ministre a néanmoins regretté la place qu’occupe l’Algérie qui vient « en queue du classement mondial d’innovation, à savoir 121ème sur 131 positions dans l’Indice mondial de l’innovation 2020, alors qu’elle ne manque pas de ressources humaines innovantes », a-t-il conclu.