PÉNÉTRANTE RELIANT BÉJAÏA À L’AUTOROUTE EST-OUEST
Lors du Conseil des ministres, qui s’est tenu avant-hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la réalisation de la dernière section de la pénétrante reliant la ville de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest.
Le projet a pris du retard pour des problèmes d’ordre financier.
Ce pour quoi, une rallonge financière s’avère nécessaire pour pouvoir réaliser les travaux de ce tronçon de 11 km devant relier Oued Ghir au port de Béjaïa et dont l’étude initiale a été complètement modifiée. En effet, la dernière étude prévoit un nombre plus important d’ouvrages d’art en raison de l’instabilité du sol. Une fois achevé, le projet devrait aider à faciliter l’exploitation de la mine de zinc et de plomb de la région d’Amizour et de Tala Hamza et à fluidifier la circulation sur les axes menant au port de Béjaïa.
Il s’agit de deux importants leviers qui contribuent à l’amélioration de l’économie locale. Le port de Béjaïa forme un des maillons essentiels de la chaîne logistique de fret dans la région. De même, il constitue un moteur de développement économique et pour la ville de Béjaïa et pour le pays.
Le port de Béjaïa constitue également, avec d’autres plateformes portuaires, une infrastructure névralgique de la grande chaîne du transport, dans la mesure où il permet le transfert de flux commerciaux importants. Introduisant des équipements modernes pour améliorer ses performances, le port veut se positionner comme un centre de logistique intégré drainant davantage de valeur ajoutée. Il est l’interface avec les partenaires opérationnels locaux et internationaux, en accordant davantage d’attention à la consolidation de ce partenariat, l’objectif étant de participer à l’évolution de l’industrie dans le pays. Quant à Oued Amizour, il fait partie des gisements miniers sur lesquels table l’État pour redonner une nouvelle vitalité à l’industrie minière.
La production demeure marginale, et des régions comme Ouenza, Boukhadra, Boucaïd, Zaccar, El-Abed, Timezrit, El-Kouif et Kenadsa, riches en ressources minérales, pour ne citer que celles-là, ont été explorées mais pas suffisamment pour hisser la croissance minière. Oued Amizour a été laissé en jachère. Pourtant, le site recèle un potentiel énorme, estimé à 68,6 millions de tonnes. En théorie, il est vrai que l’État a toujours voulu œuvrer à ce que l’on en tire pleinement profit. Cette intention reste toutefois à traduire par des propositions concrètes. Les études de faisabilité ont été achevées en 2010 et le site devait être opérationnel en 2013. À ce jour, le projet est toujours en attente. Par le passé, des opérateurs étrangers voulaient nouer des partenariats avec des entreprises locales pour l’exploiter. Mais le projet de partenariat n’a pas abouti.
Youcef Salami
Source : https://www.liberte-algerie.com/economie/un-projet-vital-en-attente-dachevement-359632