COMMERCE
Le Ministre du Commerce a affirmé lors d’une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères et de la communauté du Conseil de la nation que l’accord sur la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) transformera les économies
Source aps Mardi, 29 Septembre 2020
L’accord sur la Zlecaf favorisera l’exploitation collective
des richesses
ALGER – L’accord sur la Zone de libre échange continentale
africaine (Zlecaf) transformera les économies des pays africains en un marché
important plus synergique et qui profitera à l’intégration dans tous ses
aspects et à l’exploitation collective des richesses que recèle le continent, a
affirmé mardi à Alger le ministre du Commerce, Kamel Rezig.
Lors
d’une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères et de
la communauté du Conseil de la nation, M. Rezig a souligné que cet accord
visait à créer un marché continental unifié des marchandises et services avec
la libre circulation des hommes d’affaires et investisseurs, et l’annulation
progressive des tarifs douaniers, à travers l’instauration de normes
commerciales africaines communes.
L’accord permettra, en outre, de développer le commerce
interafricain, à travers la coordination des échanges commerciaux et leur
augmentation de 25% et l’encouragement du principe de concurrence en matière
d’industrie et d’entreprises, a-t-il soutenu.
Il sera
procédé aussi dans le cadre de la Zlecaf, à l’annulation progressive des tarifs
douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières
sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10% pour les pays
africains les moins développés, et ce à partir de janvier 2021.
Les
10% restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7% qui sera
libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de
développement et 3% pour les pays membres les moins développés, ce qui
constitue un avantage important pour la protection du produit national, affirme
le ministre.
M.
Rezig a estimé que le volume des échanges commerciaux algériens avec la Zlecaf
est actuellement très faible, car ne dépassant pas 3% du total des échanges.
l’Algérie occupe la 20ème place du total des pays fournisseurs du continent
pour une valeur de 2,2 milliards de dollars y compris les produits pétroliers,
soit 0,4 % du total des importations du continent africain.
Ces échanges effectués en grande partie avec les pays de
l’Afrique du Nord faisant partie de la Zone arabe de libre échange (ZALE) ne
dépassent pas 0,3 de ses exportations et 0,8 de ses importations, a-t-il
précisé.
La
faiblesse de ces chiffres est due au fait que la plupart des pays africains ne
font pas partie des communautés économiques africaines, induisant la faiblesse
de la compétitivité des produits algériens, avec des taxes douanières oscillant
entre 45 et 65%, a-t-il expliqué.